Etude aux cuics et aux couacs (2003)

Etude aux cuics et aux couacs (2003)


Extrait « Étude aux cuics et aux couacs »


Pièce stéréophonique – 5’12 ». Prix « Résidence » au 31°Concours International de Musiques Electroacoustiques de Bourges (IMEB 2004). Création le 15 décembre 2003 au studio 116B Maison de la Radio, GRM, Paris XVI°.

«Étude aux cuics et aux couacs » est une miniature. Les cuics et les couacs en sont les objets principaux. Apparentés à des phonèmes, leurs caractéristiques typologiques et morphologiques sont énoncées dans leur phonétique. Ils peuvent représenter deux tribus, tout comme deux aspects distincts d’un seul individu. Appelés en introduction de la pièce à se confronter dans un dialogue effréné, ils se livrent à un rituel sonore en trois mouvements.

– Mise en résonance corporelle / Mise en mouvement des forces créatrices. Rencontre des personnages son. Danse très rythmée de sons pointus et itératifs. Violente confrontation des matières. Les pauses et points d’orgue ont la valeur rythmique de relancer la danse. Le silence de fin tient le fil de la tension.

– Accession / Acquisition. État extatique lié à la métamorphose. La morphologie nouvelle est un continuum sonore lent et épais contenant des résonances à hauteur variable. Les personnages, figés dans cet espace, accèdent à la « voix », dont la sonorité est signifiée par un appeau de mouette. Longs cris réverbérés ressemblant à des pleurs de bébé. Transition aigue.

– Confirmation / Appropriation de l’élément « voix » acquis. Le 3ème mouvement est semblable au 1er. Les sons étirés réverbérés du 2ème se métamorphosent en cuics et couacs. Le dialogue, qui s’entend enrichi de l’élément vocal, reprend précisément là où il fut interrompu. Il se termine sur un unisson en forme d’accord qui ponctue avec accent la fin du rituel.

Le propos de cette pièce est le voyage initiatique. Une miniature des états de tension, violence, extase, des notions de travail et spontanéité propres à la démarche de recherche et de création.